Sainte Catherine de Sienne, vierge et Docteur de l'Eglise (+1380)
Mémoire, p. 1385 de la Liturgie monastique (bénédictine) des Heures.
Catherine, benjamine d'une famille très nombreuse (24 frères et sœurs) entend très jeune l'appel à se consacrer à Dieu. A seize ans, elle devient tertiaire dominicaine, tout en vivant sa vie d'austérité et de prière au milieu de sa famille. Elle fait vœu de virginité, mais le petit groupe des amis qui l'écoutent et la soutiennent (les Caterini) l'appelle "maman". Ascèse et oraison la font vivre en étroite union avec le Christ, tout en se préoccupant des réalités de la vie. Elle vient en aide aux pauvres et aux malades de Sienne, elle écrit aux grands de son temps.
Son principal souci est l'unité de l'Église. Sans complexe, elle écrit au Pape, alors en Avignon, une lettre brûlante où elle le presse de revenir à Rome. Elle ira même le chercher. Lorsque la chrétienté occidentale sera divisée entre plusieurs papes, elle soutiendra Urbain VI et déploiera des trésors d'activité et de diplomatie pour rassembler l'Église autour de lui.
Elle prend aussi partie dans les luttes où s'affrontent les villes italiennes. Elle, la recluse de Sienne, voyage inlassablement comme médiatrice dans le nord de l'Italie et le sud de la France. Pourtant cette activité débordante n'est pas le tout de sainte Catherine. Ce n'est que la face apparente d'une intense vie mystique, avec des extases durant lesquelles ses disciples, émerveillés, copient les prières qui s'échappent de ses lèvres.
Son "Dialogue", qui est aussi un des classiques de la langue italienne, retrace ces entretiens enflammés avec le Christ, qu'elle rejoignit à 33 ans, dans la vision béatifique.
Elle a été proclamée docteur de l'Église en 1970.
Elle est co-patronne de l'Europe: "Elle entra avec un regard sûr et des paroles de feu dans le vif des problèmes sociaux et politiques qui ont déchiré l'Europe de son époque." (Jean Paul II 1999)
La figure et la personnalité de Sainte Catherine de Sienne au cœur de la catéchèse du Pape le 24 novembre 2010 à l'audience générale - radio Vatican - Sainte Catherine de Sienne (1347 - 1380), déclarée Docteur de l'Église par Paul VI et co-patronne de l'Europe par Jean-Paul II. Devenue tertiaire dominicaine à seize ans, Catherine se consacra à la prière, à la pénitence et à la charité, en particulier au service des malades. Sa réputation de sainteté s'étant diffusée, a dit Benoît XVI, elle devint le conseiller spirituel d'une foule de personnes variées, puissants et artistes, gens du peuple et ecclésiastiques, "y compris Grégoire XI, qui résidait alors en Avignon, et qu'elle encouragea vivement à rentrer à Rome". Catherine voyagea beaucoup pour encourager la réforme de l'Église et la paix des peuples, diffusant sa doctrine par son Dialogue de la divine Providence (ou Livre de la doctrine divine), ses lettres et une récollection de prières.
Catherine de Sienne fut une grande mystique, dont on connaît la célèbre vision dans laquelle Marie la présenta à Jésus, et une autre où le Christ lui offrit une splendide bague en échange de son cœur. Au centre de sa religiosité, a souligné le Saint-Père, "il y avait le christocentrisme qui caractérise toute vraie spiritualité. Pour elle, le Christ était comme un époux... A l'exemple de Catherine, tout croyant doit s'unir au cœur de Jésus afin d'aimer Dieu et le prochain comme le Christ. Laissons-nous donc convertir afin que notre cœur apprenne à aimer le Christ, dans la prière familière, dans la méditation de la Parole, dans les sacrements et avant tout dans la communion... Autour de sa forte personnalité -a poursuivi Benoît XVI- une famille spirituelle s'est constituée, faite de personnes attirées par la grandeur morale de cette jeune femme... Ils furent nombreux à considérer un privilège d'être guidés spirituellement par celle qu'ils appelaient maman... Aujourd'hui encore, l'Église tire grand bénéfice de la maternité spirituelle de tant de femmes, consacrées et laïques, qui alimentent dans les âmes la pensée de Dieu, renforcent la foi et élèvent le niveau de la vie chrétienne".
La spiritualité de la "sainte de Sienne" se manifestait aussi par le don des larmes, signe d'une grande sensibilité et tendresse. Nombre de saints ont eu ce don, qui renouvelle l'émotion même de Jésus, pleurant sans se cacher devant le tombeau de son ami Lazare et partageant la peine de Marthe et Marie... Consciente des manquements des prêtres, Catherine eut néanmoins toujours un grand respect pour qui dispense par les sacrements et la prédication la force salvifique du Christ. Elle invitait les prêtres et le Pape, qu'elle appelait le doux Christ sur terre, à être fidèles à leur responsabilités, dans un constant amour de l'Église... Catherine de Sienne nous apprend encore aujourd'hui la science la plus sublime, qui est de connaître et d'aimer le Christ et son Église.
http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1054/Sainte-Catherine-de-Sienne.htmlRègle du jour (fichier complet à
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00 Chapitre 71 QUE LES FRERES S'OBEISSENT MUTUELLEMENT |
01 Ce n'est pas seulement à l'abbé que tous les frères doivent rendre le bien de l'obéissance ; il faut encore qu'ils s'obéissent les uns aux autres. |
02 Ils sauront que c'est par cette voie de l'obéissance qu'ils iront à Dieu. |
03 Plaçant avant tout les ordres de l'abbé et ceux des responsables qu'il a établis - ordres auxquels nous ne permettons pas de préférer les directives d'origine privée - |
04 tous les jeunes obéiront pour le reste à leurs anciens, en toute charité et empressement. |
05 S'il se rencontre quelqu'un qui ait l'esprit de contestation, il sera châtié. |
06 Lorsqu'un frère est repris par l'abbé ou par un supérieur quelconque en n'importe quelle manière, et pour une cause même de peu d'importance, |
07 s'il s'aperçoit alors tant soit peu que l'esprit de ce supérieur est irrité ou ému contre lui, fût-ce légèrement, |
08 il se prosternera aussitôt sans tarder par terre, à ses pieds, pour faire satisfaction jusqu'à ce que la bénédiction qu'on lui donnera ait fait connaître que l'émotion est calmée. |
09 Si quelqu'un dédaigne d'en agir ainsi, il sera soumis à un châtiment corporel, et, s'il demeure opiniâtre, il sera expulsé du monastère. |