Pardonnez cette confession très personnelle, mais votre serviteur a reçu de nombreuses grâces en quatre mois de pratique de la plupart de ce qui est écrit ici. Il lui a semblé donc judicieux d'en faire humblement part au lecteur.
1° le silenceLa Règle précise que l'oblat est un être silencieux (Règle, ch. 6) qui ne parle que lorsqu'on l'interroge ou lorsqu'il "
sent" que l'Esprit Saint lui suggère de dire quelque chose (comme c'est mon cas maintenant). L'expérience m'a montré que l'on éprouve une grande paix en cessant de communiquer à tort et à travers, si c'est son cas (mais certains être sont taciturnes de naissance ; ils ont de la chance). En effet, hormis le cas de questions auxquelles on est tenu de répondre par politesse ou nécessité, on découvre assez vite que
le silence apporte la paix intérieure (tout le monde connait l'histoire de
la source de St Vincent Ferrier). On a quelque chose à dire ? En méditant la Règle, ce devient alors un réflexe de consulter l'Esprit Saint : "
Domine, quid me vis facere ?" (Actes, 9, 6).
Seigneur, que veux-tu que je fasse, que je dise ? Et la conduite à tenir semble soudain toute simple : Si l'on "
entend" une motion de l'Esprit Saint, on l'exécute, si l'on n'entend rien, on ne dit rien. Facile à écrire, certes, mais à l'usage très facile aussi à mettre en oeuvre !
2° La savouration(pas sûr que le mot existe, mais on a compris...)La "
savouration", c'est le fait de savourer la Parole quand on récite les Heures. Exemple : Pour les Laudes, si c'est le premier exercice de la journée, on commence par un psaume ou une hymne dite invitatoire, suivie d'une formule de doxologie, telle que : "
Gloire au Père tout puissant, à son Fils Jésus-Christ le Seigneur, à l'Esprit qui habite dans nos coeurs, pour les siècles des siècles. Amen. Alleluia". La
savouration consiste en beaucoup de petits détails que l'on peut accumuler avec profit pendant les Heures, tels le fait de ne pas chercher la page suivante de son psautier pendant la récitation de la doxologie (vu que l'on est censé s'incliner profondément en avant pendant icelle). Ensuite, quand une hymne ou un psaume est terminé, on peut de même laisser passer quelques secondes avant d'embrayer sur le suivant.
L'Opus Dei n'est pas une récitation séquentielle et mécanique de psaumes, elle
est avant tout prière. Et l'intérêt de ces temps de pause est qu'ils permettent quelques fois à l'Esprit Saint d'en "placer une" et ce serait dommage de manquer ces occasions d'échange !
3. Le bonheur de ressentir l'impression que l'on fait la volonté de Dieu.(Texte en cours de conception)
(à suivre)
../..